Covid, confinement et détresse psychologique en milieu professionnel

Curieuse période que celle que vivent actuellement les salariés. Télétravail, chômage partiel, travail dans le respect des gestes barrières : le temps où un employé devait surtout se concentrer sur son activité semble bien lointain. Indéniablement, il est désormais difficile d’être pleinement focalisé sur ses objectifs de vente ou de production lorsqu’il s’agit d’évoluer dans un contexte stressant… pour ne pas dire « anxiogène ». Certains salariés voient leur état de santé émotionnelle se dégrader fortement, souffrant parfois de détresse psychologique.

un homme en train de travaillé et qui semble très fatigué ou en situation de détresseSanté psychologique et premier confinement : des chiffres explicites…

Au mois d’avril dernier, en plein cœur de la première période de confinement, Opinionway réalisait une étude visant à évaluer la santé psychologique des salariés dans ce contexte si particulier. Mené pour le compte du cabinet spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, « Empreinte Humaine », ce sondage mettait en avant les chiffres suivants :

  • 44% des salariés consultés se disaient en situation de détresse psychologique
  • ¼ des personnes interrogées présentaient un risque de dépression qui aurait nécessité une prise en charge
  • 20% des managers ayant répondu à l’enquête exprimaient pour leur part « une détresse psychologique élevée»

À la lecture de ces éléments, on comprend que la situation était déjà préoccupante pour toute entreprise soucieuse du bien-être de ses salariés.

Quelques mois plus tard : la situation s’aggrave

Avec le déconfinement amorcé au mois de juin, on aurait pu espérer une baisse des chiffres évoqués ci-dessus. Mais la tendance est tout autre.

Empreinte Humaine a souhaité renouveler son étude au mois d’octobre, avant même le reconfinement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les salariés français ne sont guère plus enclins au bien-être. Ainsi, cette nouvelle enquête a permis de mettre en lumière une réelle aggravation de l’état des personnes sondées :

  • Désormais 49% de salariés et 58% des managers se sentent en détresse psychologique (respectivement +5% et + 10%)
  • 25% des managers se disent même dans une situation de détresse psychologique élevée (+5%)

Il semblerait qu’à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie d’une entreprise privée ou publique, le mal-être augmente également : 72% des managers de managers expriment une souffrance psychologique en ces temps troublés.

Mais qu’est-ce que la détresse psychologique ?

Vaste question… Cette appellation désigne généralement un état qui se caractérise par l’apparition de symptômes dépressifs et anxieux à la suite d’un événement marquant (accident de la vie, stress intense, etc.) Il est bon de souligner que ce processus apparait chez des personnes qui pour la grande majorité ne présentent pas de maladie psychiatrique.

Les signes de la détresse psychologique sont multiples. Ils peuvent ainsi être :

  • Physiques : insomnies, fatigue, migraines, douleurs musculaires et / ou articulaires
  • Cognitifs : difficultés de concentration, troubles de l’attention, etc.
  • Émotionnels : irritabilité, sautes d’humeur, accès de colère, tristesse, etc.
  • Comportementaux : abus de café, addictions, augmentation de la consommation d’alcool, isolement, etc.

Non prise en charge, une situation qui impliquerait de tels symptômes pourrait aboutir à l’installation d’une profonde dépression. Pire : de récentes études semblent démontrer un lien entre la détresse psychologique et des affections lourdes telles que le diabète, l’arthrite ou encore les maladies cardiovasculaires.

Un réel impact sur la vie de l’entreprise

On l’aura deviné : la détresse psychologique d’un salarié aura souvent des répercutions sur sa capacité à s’impliquer dans ses taches. Ainsi, l’étude Opinionway – Empreinte Humaine du mois d’avril révélait que 26% des salariés notaient une baisse de leur motivation.

À ce chiffre viennent s’ajouter les 24% de répondants déclarant avoir été en arrêt de travail à cause du stress ou de l’anxiété.

Enfin, soulignons que parmi les 49% de salariés en détresse psychologique, 35% sont en état d’épuisement émotionnel sévère et environ 5% en burn-out sévère.

Au regard de tels chiffres, on comprend l’urgence qu’il y a pour les employeurs à trouver des solutions à cette dégradation du « moral » de leurs équipes. Cette lutte contre les risques psychosociaux dépasse la simple notion de « productivité » ou de responsabilité légale d’une entreprise. On l’aura compris, il est ici question de santé publique et d’empathie dans un contexte difficile pour l’ensemble d’une société.

une femme en train de travailler mais qui semble très détendue, ne souffrant pas de détresse psychologique

 

Pour lutter contre la détresse psychologique au sein de votre entreprise

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